Notes du réalisateurAu début du XXe siècle, dans le milieu scientifique, une révolution sans précédent se produit, avec la théorie de la relativité et la mécanique quantique, qui bouleversent notre conception de la réalité. Mais quand Hitler arrive au pouvoir, cette petite communauté est déchirée. Certains s’exilent et finissent par collaborer au projet Manhattan ; d’autres restent et travaillent à la conception d’une bombe atomique allemande.
Le Cyclotron revisite ce moment historique troublant où les rapports entre la science et le politique deviennent soudainement problématiques. Le film fait dialoguer la physique fondamentale et la grande histoire, le comportement des particules élémentaires et le comportement humain, l’incertitude quantique et l’incertitude morale. Mais il reste une oeuvre de fiction : à partir des faits, il imagine une tout autre histoire – sur le modèle de la mécanique quantique, de l’histoire alternative et du conte philosophique.
Le film raconte cette histoire, non pas selon les conventions du film historique contemporain, mais en s’interrogeant sur la manière dont le cinéma de l’époque l’aurait lui-même représentée, en s’inspirant de genres datés, mais intimement liés : le cinéma expressionniste allemand et le film noir américain. Il ne s’agissait pas de pasticher ces genres, à la lettre, mais d’en évoquer l’esprit, avec les moyens d’aujourd’hui. (source : dossier de presse)